Pourquoi 20 000 habitants ?
Pourquoi Meylan devrait-il augmenter sa population pour approcher les 20 000 habitants ?
La question est posée par François Béraud (architecte paysagiste, habitant à Meylan)
Les raisons dites objectives et rationnelles que l’on nous présente sont les simples résultats de supputations et d’orientations hasardeuses lourdement déguisées au milieu d’une gangue administrative et verbeuse.
Par contre, la densification et l’entassement de l’habitat sur Meylan entraîneront une dégradation irrémédiable de la qualité de vie de la commune.
C’est la convergence d’intérêts fort éloignés de la qualité de vie des Meylanais qui agit en ce moment :
- 1°) l’attractivité pour les constructeurs et promoteurs immobiliers publics et privés. “Meylan se vend bien et même beaucoup mieux que les autres communes de l’agglomération”
- 2°) le besoin de recettes fiscales supplémentaires de la part de la commune et de l’agglo. :“l’appareil des collectivités locales a toujours plus de besoins. Elles n’ont pas fait les réformes structurelles nécessaires, face au désengagement de l’Etat qui était prévisible. Le millefeuille administratif se porte très bien.”
- 3°) l’augmentation de la population de Meylan renforcera son pouvoir politique au sein de la Métropole, c’est la bataille de tranchée entre la Gauche et la Droite.
- 4°) La réussite de l’urbanisme meylanais (résultat d’une alternance politique raisonnable), met un peu trop en évidence les échecs des autres communes.
Meylan devrait être étudié et copié par d’autres, eh bien non, notre territoire est livré à la médiocrité des entasseurs-bétonneurs.
« Je ne crois jamais une statistique à moins de l’avoir moi-même falsifiée ».
Winston Churchill.
Dans les divers documents PLU, SCOT et autres, on nous présente le difficile problème de la diminution de la population de Meylan qui serait un problème important.
Les statistiques présentées sur les évolutions « obligatoires et nécessaires » ne sont que le résultat d’une modélisation des choix pris par les pouvoirs politique locaux. (l’Insee parle d’un jeu d’hypothèses explicites : un scénario pour l’avenir). http://www.insee.fr/fr/ppp/sommaire/imet112b.pdf). Il y a une confusion entretenue entre des données statistiques brutes et leur interprétation.
Evidemment si l’on compare les chiffres depuis 2000, la croissance de la population meylanaise est négative.
Mais entre 1982 et 2008, la population meylanaise s’est accrue de + 21.74 % , quand l’agglomération grenobloise ne s’accroissait que de 6.76 %.
Il serait donc raisonnable que l’on laisse souffler le territoire meylanais qui se trouve très exposé surtout dans son entité la plus caractéristique de la ville-parc.
La gourmandise brutale des acteurs économiques, administratifs et politiques met en péril notre qualité de vie et organise en toute impunité un hold-up sur la valeur de notre patrimoine.
En effet l’entassement et la densification est en train de se faire au détriment des espaces verts et des arbres.
Il est urgent d’agir dans le PLUi pour renforcer les Espaces Boisés Classés.
Il est urgent de s’unir et d’agir .
François Béraud, “Aux arbres citadins”
Il se trouve un lieu qui illustre tristement et de manière éphémère cet article: à l’arrière du nouveau bâtiment « l’Odyssée » (au carrefour qui mène sur la rocade), un mur quelque peu « concentrationnaire » longe la nouvelle construction; à droite, du gris béton jusqu’à la route, à gauche, des chênes en bonne santé, une quarantaine, ces essences qui prennent des dizaines d’années à pousser (tronc de 10 cm de diamètre c’est cinquante ans voire plus de croissance), sur un vaste terrain. C’est vert et nature. Profitez du vilain contraste, sous peu, au moins le quart de ces arbres n’y sera plus, le reste sera enchâssé, on ne sait encore comment ni avec quel soin. Cet état des lieux est passager. Prendre son appareil photo, prendre conscience et rejoindre l’action sur « Aux arbres citoyens » pour tenter d’arrêter ce qui n’est ni une fatalité, ni le souhait des meylanais.. Françoise